
ET VOUS COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS AUJOURD'HUI ?
Confinement JOUR 4
L'incivilité et l'irresponsabilité de certains, nous amènent à un durcissement des mesures de confinement pour notre bien-être à tous. Ça va être long ! Nos besoins primaires sont mis à mal, comment tenir loin de nos proches ? Certains pestent parce qu'ils se retrouvent enfermés avec femme/homme ou les 2 et enfants en télétravail, hey relativisez, vous êtes ensemble, soyez satisfaits et heureux, d'autres parents divorcés vont vivre des semaines sans voir leurs enfants, d'autres sont loin de l'être aimé(e) ou de leur famille, isolés avec pour seule compagnie, leur solitude et leurs angoisses. Pas de contact, pas de tendresse, pas de présence. Jour après jour, le manque va se faire sentir, et sera de plus en plus difficile à gérer. Cette crise sanitaire aura au moins le mérite de remettre les pendules à l'heure, de remettre l'humain au cœur de notre société hyper individualiste, ultra connectée où chacun vis sa vie via les réseaux sociaux ou la téléréalité.
Notre réalité du moment est le confinement. Revenons aux basiques, recréons du lien, prenons le temps de nous recentrer sur l'essentiel, de passer du temps de qualité avec nos enfants, d'appeler nos proches pour prendre des nouvelles, de nous intreresser à l'autre, de prendre conscience de ce que ressentent nos enfants, de les rassurer, de les aimer, de rire, de positiver, de les regarder grandir. Le confinement est une épreuve, certes, à nous d'en faire quelque chose de positif et de changer nos comportements. Je suis chanceuse car je suis confinée avec ma fille et mes 2 poilus, mon chien et mon chat, par contre je prends conscience que je ne sais pas combien de temps je vais rester sans voir mon homme, mes parents, ma famille, mes ami(e)s, je préfère même pas y penser par chance les nouvelles technologies nous facilitent grandement la vie, internet n'a jamais été aussi précieux, manquerait plus que le réseau plante !!!
Sans compter, qu'en tant qu'entrepreneure indépendant tous les contrats prévus sur le mois de mars et avril sont annulés, qui dit annulation de commandes, dit perte de revenus, et sans revenus comment va-t-on faire ? Des solutions de rechange se mettent en place, plateforme de
e-learning, modules de formation à distance, de nouvelles compétences à acquérir et à développer. Alors que certains, estiment de leur droit de se déplacer pour aller chercher leur stock de clopes ou des paquets de PQ (essentiels à la survie de tout être humain), je me préoccupe de l'après, comment sauvegarder nos emplois et nos entreprises après cette pandémie, comment rebondir après une telle crise sanitaire ? Comment unir nos efforts pour rester debouts ? Comment nous serrer les coudes en cette période impropable ? Oui, tout comme vous, je me pose des questions auxquelles je n'ai pour l'instant malheureusement aucune réponse.
Mon objectif depuis le début de la semaine est de ne pas me laisser envahir par des pensées anxiogènes, ma capacité à rebondir une fois la crise passée se situe au niveau de mon mental et de mon état d'esprit. Ce confinement nous fait perdre la notion du temps, nos repères changent. C'est pourquoi, il est important de mettre en place des rituels pour et une organisation personnelle afin de ne pas sombrer en mode déprime. Entre midi et deux, j'ai pris du temps pour faire du sport, oui qui dit confinement, dit pas simple de résister aux appels répétés du chocolat caché dans le placard et du frigo qui me fait de l'oeil à chaque fois que je passe devant. Donc après avoir trouvé sur Youtube le cours que je souhaitais (on trouve vraiment de tout sur internet), j'ai commencé mon cours. Tout passait se passait bien, jusqu'à ce que je prenne conscience de l'indécence de la situation. Me voilà en train de faire du sport sur mon tapis en plein milieu de mon salon alors que des ami(e)s proches qui bossent à l'hôpital ou en libéral et qui comptent énormément pour moi, risquent leur vie chaque jour à soigner des malades et être confrontées à ce co(ro)nard de virus. Tout à coup, un sentiment de culpabilité m'a envahie ! Waouh c'etait violent ! Coupable, d'exercer une profession qui ne me mette pas en danger, une profession qui me permet d'être confinée, au chaud chez moi avec ma fille !
Alors je vais vous dire une chose, ce qui compte réellement aujourd'hui c'est que nos soignants sont présents, en première ligne pour sauver des vies, peut-être aussi celle de personnes qui se fichent éperdument du confinement, qui continuent de sortir, de faire du sport, de faire les marchés, d'aller visiter les anciens, d'aller chercher leurs clopes, parce que ça leur est juste insupportable de ne pas pouvoir sortir. Et quoi qu'il advienne, le droit de retrait, les blouses blanches, elles n'y pensent même pas, question d'éthique !
Alors aujourd'hui, j'ai envie de leur rendre hommage, de les remercier, de les honorer, nos blouses blanches !
Merci à tout le personnel soignant quel que soit le poste, de tout faire pour endiguer cette pandémie avec les moyens du bord. En tant que formatrice, j'interviens dans les hôpitaux et je sais à quel point, le personnel soignant tire la sonnette d'alarme, faute de moyens et de personnel. À tous ces héros et héroïnes du quotidien, qui travaillent dans l'ombre sans relâche, pour prendre soin de nous et de nos proches animés par une vocation sans faille au service du collectif : MERCI, MERCI MERCI.
Issue d'un lignée d'infirmières, je connais le dévouement et l'engagement du corps médical. En ces temps compliqués, respectons simplement les consignes, arrêtons d'être égoïstes, soyons solidaires, RESTONS CHEZ NOUS ET SAUVONS DES VIES, chacun en ressortira grandi.
A Jen, Maggy, Sophie, Nathalie, Doriane, Philem et toutes les blouses blanches qui veillent sur nous, prenez soin de vous !